Psycol en bref
PsyCol est un collectif de professionnel·le·s qui veille à l’épanouissement, le mouvement et le développement de la personne dans son ensemble. Notre démarche s’inscrit dans une dynamique d’échange de savoirs et de travail en réseau, aussi bien en interne qu’en externe. Coopération, Intégration, Professionnalisme et Bienveillance! Ce sont les quatre piliers fondamentaux de PsyCol et le dada du collectif.
Les Centres PsyCol sont nés de l'envie de créer un espace de rencontre, de réflexion et de partage pouvant soutenir le travail solitaire des psychologues et psychothérapeutes dans leur cabinet. Aujourd’hui, PsyCol c’est, entre autres, 4 centres au sein desquels des professionnel·le·s reçoivent leurs patient·e·s, proposant une multitude de techniques et d'orientations de travail, ainsi que plusieurs langues de consultation. Chaque Centre PsyCol a sa propre esthétique, une âme et une ambiance unique où chaque équipe se réunit et s'investit bimensuellement dans un espace particulier de rencontre entre pairs, celui des intervisions.
Tu savais que... tu as le droit de choisir ton·ta psy’
En effet, toute personne a le droit de choisir le·la psychologue, psychothérapeute, sexologue, neuropsychologue ou autre professionnel·le de la santé mentale de son choix. De plus, les client·es ou patient·es ont le droit d’interrompre en toute liberté leur participation à la thérapie à n’importe quel moment s’iel l’estime pertinent. Un·e professionnel·le de la santé mentale peut orienter et/ou conseiller leurs client·es ou patient·es vers un service et/ou un·e professionnel·le, néanmoins la décision finale reste propre à la personne impliquée et le·la professionnel·le a le devoir de respecter cette décision.
Seasonal Affective Disorder - SAD - De l'Automne Orange à l'Hiver Bleu
Avec la fraîcheur du vent, les nuages pastels qui peignent le ciel et les arbres qui ont tapissé le sol, l’automne s'est transformé en hiver gris bleuâtre. La nature a ralenti et les animaux ont déjà fait leurs préparatifs pour s’y adapter. L’hiver est une période de repli ou de repos, c’est le moment où la préparation à la transformation printanière se produit. Pendant cette saison, nous avons l'opportunité d'atteindre les profondeurs des racines qui rendent le cycle de la vie possible. Des actes de douceur, des mains autour d’une flamme pendant que le vent souffle dehors et la pluie tombe. Ralentir, se reposer, se ressourcer, … Comment se permettre ce répit ? Comment créer son cocon ?
L’influence des saisons sur nos humeurs existe chez nous tou.te.ss à des degrés différents. Nos sensibilités varient en fonction de nos besoins, notre culture, nos réseaux relationnels. Certaines personnes peuvent présenter une forme de dépression saisonnière, qui se caractérise par un changement de l’humeur en fonction de la saison. Les symptômes de dépression saisonnière sont généralement de l’anxiété pendant l’été et de la dépression pendant l’hiver. Tout comme les arbres qui hibernent et conservent leur énergie, l’être humain peut aussi vivre ces moments comme un retour à soi. Par contre, lorsque ce repli devient une montagne insurmontable et correspond aux cycles des saisons, l’on peut alors commencer à penser à la dépression saisonnière. Selon Sullivan, B., et Payne, T. W. (2007), une des causes de la dépression saisonnière hivernale résulte d'une sensibilité au manque de lumière. En effet, lorsque la lumière naturelle diminue, l'horloge interne se désynchronise avec le cycle solaire provoquant un déphasage du rythme circadien (manifesté surtout par un changement de la sécrétion de la mélatonine). Il est également important de prendre en compte la dimension culturelle dans la prévalence de la dépression saisonnière. De fait, Kasof J. (2009) démontre que plus une société est individualiste, plus il y a de la dépression saisonnière. Il est donc intéressant de comprendre comment nous pouvons concilier nos transformations saisonnières avec nos proches et nos cercles sociaux. En effet, il est nécessaire de prendre le temps de respecter nos rythmes internes tout en se reliant à l’autre. Pour garder notre flamme intérieure nous pouvons faire des balades, du sport, de la méditation ou bien juste prendre l’air, tout en prenant le temps de ressentir et d’apprécier ces moments où la fraîcheur emplit nos poumons et où nous pouvons souffler. Il semble essentiel de ne pas se laisser envahir par la brume hivernale mais d'entretenir ces moments qui ressourcent et permettent de se connecter au monde autour de nous.
La causette des collaborateurices : Comment ressentez-vous le changement de saison?
Sofia Tula Coucouzeli Moreira : Je sens qu’il y a un grand rush au niveau sociétal pour terminer les deadlines et pour continuer à faire preuve de vie, mais aussi une grande lutte et résistance contre l’envie profonde de se reposer. Le vent froid qui souffle fait picoter mes joues et me donne le temps de voir plus clairement les histoires passées autour des tasses chaudes et des mains en mittens. Je prends ce temps alors pour ralentir, faire des petits deuils, retrouver du sublime dans les couchers de soleil de lumières plus douces et me retrouver avec mes proches pour nous accompagner chaleureusement pendant ces moments de grand froid.
Lili Janssens : J’observe que le changement d’heure laisse moins de temps pour aller explorer la nature car peu de lumière après le travail, que les changements de températures donnent envie de s’isoler et rester chez soi à ne rien faire. Je ressens un grand besoin de trouver un équilibre entre les moments pour soi, les moments avec les autres, les moments à l’intérieur et ceux en plein air. Cette répartition du temps n’est pas toujours possible ou optimale, l’important c’est de trouver ce qui nous convient et où nous souhaitons mettre notre énergie et comment la récupérer.
Anne Errembault : Dans certains pays où j’ai vécu, les profs renonçaient à suivre le programme et n’enseignaient plus les saisons telles qu’on les connaît ici ! Comment apprendre que l’automne, c’est la chute des feuilles, alors que les arbres du pays où ils vivent les perdent toute l’année ? L’hiver, l’arrivée du grand froid, alors que ces petits bouts courent en short de janvier à décembre ? Ces saisons, qui nous impactent psychiquement, n’ont pas la même valeur partout dans le monde…Ressentir, revivre l’automne ici, c’est comme me rappeler l’influence de notre contexte de vie sur notre psychisme.
Antonin Husquinet : Le changement de saison me rappelle qu’il existe différentes manières de prendre soin de nous. Le soleil, allié incontournable de notre bien-être, se fait plus discret et ses rayons en sont d’autant plus appréciables. Les rafraîchissements consommés en terrasse laissent place aux boissons chaudes sirotées à l’intérieur. La vie sociale ralentit et peut laisser un sentiment de vide à combler. Je ressens la période automnale comme une invitation à me recentrer sur moi-même et à rester à l’écoute de mes besoins.
Inés Serani : En été, la chaleur du soleil me donne de l'énergie, la pluie de l'automne et les feuilles qui se détachent m’invitent doucement à ralentir, en hiver le froid et la baisse de lumière m'incitent à rester à l'intérieur et à diminuer mes contacts sociaux, et le vent du printemps me souffle un peu d’harmonie et d’énergie pour recommencer le cycle. Pour moi, le changement des saisons est comme le rythme de mes relations, j’apprécie partager des moments avec d’autres, mais de temps en temps, je suis fatiguée. Alors, je me retire de l’agitation extérieure pour retrouver mon équilibre intérieur.
1 Artiste/4 questions
Catherine Morren, artiste, technique aquarelle et encre de chine.
Quel est ton parcours artistique jusqu’à aujourd’hui ?
Artiste contrariée durant l'enfance, c’est vers 35 ans que je prends les pinceaux. Mon parcours n’a rien d’académique, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes inspirantes qui m’ont guidée tant pour peindre que pour oser montrer mon travail. J’ai quelques expos à mon actif et certaines de mes peintures ont servi à illustrer des couvertures de livres.
Peux-tu me dire un mot sur tes inspirations ?
Tout ce qui me provoque une émotion est susceptible de se retrouver de manière spontanée dans mes peintures, le tout avec toute ma sensibilité. Mes peintures sont tantôt tendres, emportées, sombres, vives ou débordantes de couleurs.
Qu’est-ce que c’est pour toi d’être artiste ?
C’est exprimer mon hypersensibilité au travers mon art, le partager et susciter de l’émotion chez l’autre.
Quelle est la question que tu aimerais qu’on te pose mais qu’on ne te pose jamais ?
Que dirait la femme que tu es devenue aujourd’hui à l’enfant créative et étouffée que tu étais pour l’encourager ?
La danse thérapie: le mouvement thérapeutique
La danse thérapie relie les soi émotionnel, cognitif, physique et créatif. Dans sa pratique, l'expression par le mouvement des idées et émotions inconscientes est favorisée. Cette expression de soi par le mouvement authentique peut contribuer à élucider et digérer ce qui a été stocké dans le corps, tout en aidant à prendre conscience de ses ressources émotionnelles. Nous nous aventurons dans le croisement de la voix, du toucher et du mouvement, avec une ligne de base rituelle, approfondissant notre compréhension de qui nous sommes et de notre relation à l'autre.
Les axes de cette pratique sont : spontanéité et donner une place au jeu, travailler les conflits intérieurs, le sens de la liberté, se reconnecter à son corps, développer une connexion intime avec soi et son rapport aux autres (les séances se déroulent en groupe).
Comment le corps garde-t-il toutes ses expériences vécues à l'intérieur? Comment les traite-t-on par le mouvement? Le corps étant une mémoire vivante de sa vie, nous explorerons ce qui surgit à travers le mouvement de nos récits.
Pour plus d’informations : www.movingmemory.org